« En prenant un taxi à Libreville, le chauffeur m’a dit mettez la ceinture. J’ai répondu merci et je l’ai félicité pour son attention, il m’a dit quel attention ? Les policiers sont devant je ne veux pas payer une amende… » C’est avec cette boutade que le jeune humoriste marocain, Oualas a arraché des rires aux nombreux journalistes venus assister à la conférence de presse marquant l’ouverture du festival.

C’est le gymnase du prytanée militaire qui recevra les gladiateurs du rire à partir de 20h42. Le président du FIHA, Omar Defunzu, a invité le public, son « sponsor N°1 » à faire un déplacement massif pour profiter au maximum de ce moment de fête.

Hormis les artistes précités, on note la présence d’une étoile montante, une autre femme, Abelle Bowala, la congolaise, qui amplifiera la touche féminine de cette manifestation. La preuve que la femme africaine, malgré les clivages, a la capacité d’être présente sur tous les fronts : « la femme peut faire tout ce que l’homme fait. J’encourage toutes celles qui s’intéressent à l’humour … » a lancé Charlotte Ntamack pour inciter plus de femmes à s’affirmer, comme elle, sur la scène du rire.
Bien sûr, des humoristes gabonais sont aussi de la partie. Manitou et le groupe Sourire à côté, très appréciés du public de Libreville, comptent une fois de plus, tenir leurs fans en euphorie.

Comme lors des trois éditions précédentes, l’organisation de cet événement fait face à de grosses difficultés d’ordre financier : « les fonds sont difficiles à trouver quand on n’a pas de sponsor… » a confié Omar Défunzu, le président du FIHA. Les institutions n’ont pas donné de contribution à l’événement, pourtant l’année dernière, le ministère de la culture avait pris en charge les titres de transport.
Après la tenue des ateliers de formation pour détecter de nouveaux talents et la finale des jeunes humoristes en herbe, le rendez-vous est donc pris pour ce soir, à la grande soirée du rire.

Georges-Maixent Ntoutoume