GRAINE Oyem : Déjà 5 tonnes de tubercules acheminées à Libreville

4 février 20170
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Depuis le lancement du programme Graine dans la province du Woleu-Ntem, les coopératives continuent de s’activer dans les plantations. Les premières récoltes bien qu’ « expérimentales », donnent déjà une idée de l’avenir de ce programme.

« Graine Anadzokoum…anadzokoum », c’est cette phrase prononcée en langue Fang, une des langues Gabonaise parlée dans la province du Woleu-Ntem, que les coopératives agricoles fredonnent en chœur dans les champs pour signifier à ceux qui étaient encore sceptiques que la vraie richesse se trouve dans l’agriculture, à travers le programme Graine.

En effet, la province septentrionale du Gabon est l’une des provinces où ce programme agricole a été lancé. A ce jour, on dénombre 155 coopératives pour 3372 coopérateurs, 33 coopératives sont déjà en activités soit 994 coopérateurs présents dans les plantations.

Selon Serge Ndong, le responsable provinciale du programme « Nous avons déjà planté, sur une superficie de 332 hectares, essentiellement le manioc et la banane. La récolte a débuté sur quatre (4) sites. »

Dans la province on semble ne pas se limiter à cette récolte considérée comme expérimentale. Les responsables envisagent d’ailleurs aller jusqu’à la transformation. « Cette récolte est une phase expérimentale, le projet ne se limite pas à vendre le tubercule de manioc, il y a des unités de transformation qui vont voir le jour. Il s’agissait pour nous de voir comment le produit peut déjà s’écouler sous forme brute sur le marché de Libreville, cette phase a eu lieu les 14 et 15 janvier dernier nous avons eu des retours satisfaisants parce que nous avons acheminé cinq (5) tonnes de tubercules brutes. Et ça nous a permis de constater qu’il y a un besoin en tubercules trempés sur le marché » a renchérit Serge Ndong.

En ce qui concerne le travail au sein des coopératives, on peut noter un certain engouement au regard du nombre croissant de leurs membres. « Au début on n’était pas très nombreux mais beaucoup nous ont rejoint après », nous rapporte un membre de la coopérative AISODEGA qui compte 31 membres. Pour le responsable provincial, cette motivation s’explique par le fait que « lorsque nous avons commencé le programme beaucoup était sceptique. Après la prime incitative du chef de l’Etat de 100 000 francs, nous avons vu des gens se bousculer. Le souhait est de voir tous ces jeunes qui sont à Libreville sans activité, venir travailler dans ces plantations et gagner dignement leur vie ».

Pour rappel, selon l’entreprise SOTRADER, dans la province du Woleu-Ntem le total du planting en 2016 est de 332,50 hectares dont 201,33 hectares de banane soit 366018 régimes et 131,17 hectares de manioc soit 2 623 400 tonnes.

PC

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