GRAINE : Du manioc et de la banane du programme Graine bientôt récoltés à Makokou

4 février 20170
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Les plantations du programme Graine progresse bien dans la capitale provinciale de l’Ogooué Ivindo. Grace au travail des coopératives agricoles, on s’achemine progressivement vers les premières récoltes.

« Notre production est déjà à 410 hectares et je vous assure que nous allons inonder le marché gabonais » Ces propos du directeur provincial de Graine dans la province de l’Ogooué Ivindo pourraient rassurer les sceptiques quant à l’effectivité de ce vaste programme agricole qu’est Graine. En effet, en ce qui concerne les deux spéculations (banane et manioc) qui concentrent les coopératives dans les provinces concernées par ce projet, on enregistre déjà 1000 hectares plantés.

Dans l’Ogooué Invindo particulièrement, les activités ont démarré en mars 2015 ; à ce jour 172 coopératives se sont manifestés, ce qui donne un total de 4373 membres. Pour l’heure, seules 37 coopératives sont en activités : 17 sont encore en phase de planting et les 24 autres observent déjà la maturation de leurs produits.

« Nous allons démarrer dans quelques semaines les récoltes en ce qui concerne les deux spéculations que sont le manioc et la banane. Nous avons à ce jour 410 hectares plantés dont 288 pour le manioc et 120 pour la banane » a précisé Sidoine Akoumou, le responsable provincial.

A Makokou, le travail de préparation se fait dans les pépinières comme dans toutes les provinces. la pépinière d’Ekowang est celle qui reçoit les semences venant du Cameroun. Cette pépinière provinciale à une capacité de 500 000 vivo plants, « Nous produisons deux variétés de banane, le Big Ebanga et la Batard. On a une partie ou nous avons fait du manioc pour avoir les boutures de manioc. Concernant la banane, nous n’avons pas de germoir surplace donc nous recevons les vivo plant du Cameroun » nous explique Yannika Ada Nguema, ingénieur agronome.

Selon notre spécialiste, le fait d’importer les vivo plants ne permet pas une bonne qualité de la semence : « Lorsque les vivo plants quittent du Cameroun un lundi et qu’ils nous parviennent un vendredi, dans cet espace de temps il y a souvent des peripéties qui font que ces vivo plants n’arrivent pas en bonne état. Et lorsqu’on les plante, on a un pourcentage de réussite qui est bas. Le souhait de cette jeune dame ingénieur est de voir la production de vivo plants se faire surplace.

Néanmoins dans la province de L’Ogooué Ivindo « nous avons un rendement de 35 tonnes par hectares » renchérit notre interlocutrice. A ce propos, Dieudonné Minlama Mintogho, consultant expert à Olam pense que « le programme ici ce n’est pas seulement planter mais c’est un programme économique très fort : l’or vert est là ».
En procédant à un calcule approximatif, il estime qu’ « avec un hectare, vous l’avez compris, on obtient 35 tonnes, à 400 francs le kilogramme, on peut avoisiner les 14 millions. Et c’est beaucoup d’argent quand on a 4 hectares par an, on a des choses importantes qu’on peut faire ».

Sur le terrain, les coopératives que nous avons rencontrées, ont relevé le conflit homme-faune qui continue de retarder la progression des plantations. Toutefois, des mesures ont déjà été prises à certains endroits avec l’érection de barrières de protection électriques autour des plantations afin de repousser les éléphants qui dévastent souvent des hectares entiers.

PC

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