Un nouvel environnement scolaire à l’école primaire au Gabon. Pourquoi Pas ?

11 mai 20240
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L’école primaire est un lieu non seulement d’apprentissage mais aussi d’épanouissement.
Et lorsque le neuro-psycho-
Pédagogue du XXème siècle Edouard Claparede écrit que « le jeu est le travail de l’enfant », il met assurément un point dominant et important sur la considération de l’environnement scolaire comme non seulement un lieu d’apprentissage, d’enseignement mais aussi comme un lieu d’épanouissement, d’accomplissement. De fait, l’école se présente pour les jeunes apprenants comme un milieu dans lequel ils s’affirment, se réalisent, se découvrent, se formatent à travers diverses activités ludiques.

 

Or, il appert que nos touts petits pendant les récréations, sont souvent victiment de ’’petits accidents’’ (chutes occasionnant des blessures, égratignures, rougeurs, et même des fractures...).

Par ailleurs, nous observons ces moments de pause que nos jeunes élèves sont enclins à des formes de violences, certains posent des actes répréhensibles (braquages, harcèlements, viols...) et c’est sans compter les cas des grossesses précoces…

Toutes ces observations ont orienté ces questions au centre des préoccupations des Fondamentalistes : comment y remédier ?

Ayant constaté l’absence d’un service de santé scolaire, nous pensons que sa mise en place par l’Education Nationale est nécessaire et urgente. Il convient d’assainir et d’apaiser l’environnement scolaire en s’assurant que les enseignés et enseignants sont accompagnés sur le plan sanitaire.

Nous avons également relevé l’absence d’une assistance sociale et d’un accompagnement psychologique comme au secondaire ou second degré. En clair, les jeunes apprenants du primaire perturbés ou en difficulté d’apprentissage ne sont ni assistés ni suivis.

Ils sont comme abandonnés puisque le système éducatif actuel ne prévoit aucun dispositif allant dans ce sens. La mise en place de ces autres services est donc une autre nécessité qui ferait de l’école un environnement qui prend en compte tous les élèves.

Bref rappel. Nous nous souvenons un fait qui a marqué en rouge plusieurs Enseignants. Dans un établissement primaire public, les instituteurs, étaient confrontés à des cas de forte fièvre,
des écorchures, des céphalées, des maux de dents et de ventre ainsi que des actes d’agression.

Le tout en même temps. Une situation inédite et insolite. Il fallait se mobiliser en urgence pour l’accompagnement des jeunes apprenants ’’malades’’. Malheureusement, une difficulté qu’il fallait surmonter ’’en urgence’’. Les enseignants et le personnel d’encadrement n’ayant aucun droit d’administrer un soin médical, ils étaient tous impuissants.

La seule alternative, prendre attache avec les parents d’élèves ’’en urgence’’. Certains d’entre eux arrivaient avec beaucoup de retard lorsque d’autres ne donnaient aucune suite aux appels ’’urgents’’. Les cas les plus graves, étaient portés ’’en urgence’’ vers les structures sanitaires de la place et cela aux frais de l’établissement scolaire. Que des ’’urgences’’ !

Ce qui vient d’être lu est un fait récurrent, ’’des urgences’’ vécues ici et là. Il suffit de sillonner dans le grand Libreville et environs pour répondre à ces interrogations :

1/ Combien d’écoles publiques disposent d’une infirmerie ?
2/ Combien d’écoles disposent des services assistance sociale ou de psychologue ?
3/ Quid des écoles primaires situées de l’arrière-pays ?

Autant de questions qui posent avec acuité l’état d’urgence.

Par conséquent, il est judicieux que chacune de nos écoles disposent d’un service médical pour apprenants, enseignants et personnels d’encadrement et administratif.

En outre, il convient d’anticiper sur les difficultés susceptibles d’entraver ou de ralentir la croissance et la scolarité de nos élèves. D’où l’installation, comme nous l’avons signalé plus haut, des services social et psychologique.

Pour nous résumer, l’Éducation Nationale gagnerait à :
* Disposer d’une infirmerie scolaire avec deux lits au moins dans chaque établissement scolaire du premier degré avec une médecin généraliste, un(e) infirmier(e) qualifié(e) ;

* Disposer d’une assistance sociale et d’un service de psychologie disponible au moins deux fois par semaine pour consulter les cas signaler en semaine ;
* Doter nos écoles publiques d’une pharmacie équipée et adaptée aux pathologies récurrentes ;
* Mettre à disposition une ambulance ;
* Mettre en place une couverture sociale 100% gratuite pour les élèves, l’école étant obligatoire et gratuite au Gabon ;
* Renforcer le dispositif de sécurité dans et aux abords des écoles ;
* Disposer d’une femme de ménage afin d’éviter d’exposer nos apprenants aux microbes surtout pendant le nettoyage des toilettes.

In fine, nous espérons que l’école primaire au Gabon pourra s’adapter aux exigences d’un nouvel environnement social, politique, économique et financier pour que le Gabon soit réellement « digne d’envie  ».

*POUR LES FONDAMENTALISTES,*
*Line NDOUKOU BAKONGA LAIKA
*

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