Affaire Jean Ping : Le front veut plus de lumière

5 février 20150
Partager

Agression de la résidence de Jean Ping, silence du parquet sur certains aspects de la même affaire et refus de répondre à l’appel au dialogue d’Ali Bongo Ondimba. C’est autour de ces axes que s’est articulée, mercredi, la conférence de presse du front uni de l’opposition pour l’alternance.

Le front uni de l’opposition s’est, une fois encore, exprimé devant la presse au siège de l’union nationale à Libreville. Par la voix de Jean de Dieu Moukagni Iwangou, les membres de ce mouvement ont tout d’abord donné la raison de leur non-participation à la rencontre entre le Président de la République et l’opposition gabonaise. Selon le porte-parole, aucune invitation officielle ne leur a été adressée et au regard de la « crise institutionnelle, sociale, éthique et économique, le front ne prendra pas part à un dialogue de dupe » a-t-il déclaré.

Le front de l’opposition estime que la saisine d’office dont Jean Ping, l’ancien président de la commission de l’union africaine, fait objet est justifiée par les images de quelques jeunes ligotés, torse nu et assis au sol. Cependant, ils ont attiré l’attention de l’opinion sur le silence du parquet sur le supposé meeting auquel devaient prendre part ces jeunes, sur l’agression du domicile de Jean Ping et de celui d’Amoughe Mba. Pour les opposants, la lumière doit aussi être faite sur le mutisme des agents des forces de l’ordre présents sur les lieux lors des faits et sur les commanditaires qui ont financé le déplacement de ces jeunes.

Enfin Moukagni Iwangou a affirmé que la version des manifestants arrêtés aurait changé à la sortie de leur garde à vue. Il y aurait eu insubordination de témoin, un fait qui devrait également être mis au claire selon les membres du front car ont-ils poursuivi, la République est le domaine de l’égalité des citoyens devant la LOI.

Georges-maixent Ntoutoume

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire